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lundi 21 février 2011



Le Salvador nous semble prometteur dès notre arrivée et ce, malgré nos petits problèmes techniques, l'effet anti-dépresseur des sourires Salvadoriens est des plus efficaces sur notre moral.
Direction le centro turistico de Suchitoto, et là, c'est la révélation pour nos niños, ils sont devenus accros à l'eau chlorée des deux piscines mises à notre disposition (il n'y avait personne à part nous).
D'une croquette barbotante nous sommes passés à  une nageuse expérimentée et d'un asticot frileux à un petit planchiste souriant. Nous misions sur le petit fond, ils ont décidé grand fond pour notre plus grand plaisir.
Triste de constater qu'ils n'ont plus besoin de nous, nous sommes consolés par l'asticot qui nous suggère d'agrandir la famille....
Nous y restons trois jours, trop content de voir les nouvelles prouesses de nos arsouilles.

Ensuite, direction Cinquera, village qui a été entièrement dévasté lors de la guerilla (1980 à 1992).
Nous partons à la rencontre de Rafael et de son bosque (bois) qui ,jadis, lui a sauvé la vie et qu'il protège aujourd'hui. Nous foulons les chemins empruntés par les compañeros imaginant la vie qu'ils ont mené ici, pendant ces douze années.  Nous apprenons la vie d'avant, les terres appartenant à de rares propriétaires souverains, les paysans travaillant six jours semaine pour le seul droit de cultiver une parcelle de terre le dimanche afin de nourrir leur famille. Nous apprenons le soulèvement des compañeros, les combats inégaux avec la Guardia Nacional, le désertion des campagnes pour les grandes villes,  les horreurs et les tortures subies par la population civile, le mode de vie des révolutionnaires réfugiés dans le Bosque. Nous apprenons les changemenst de campement tous les trois jours, les hôpitaux de fortune avec leur table chirurgicale  bancale cachées sous les arbres, les foyers des cuisines enfouis sous la terre. Les niños, eux, grimpent inlassablement et nous étonnent par leur nouvelle dextérité, ils bipédisent à merveille.

Direction le Pacifique, ça faisait longtemps, arrivée de nuit, après moultes manoeuvres, nous posons enfin nos nattes sous les arbres.
Réveil aux sons des vagues déferlantes, petite promenade en bord de littoral, la plage ne nous inspirant pas et une envie irrésistible de farnienter en bord de piscine pour nous  et de plouffer pour les niños nous fait déguerpir. Douce erreur, notre recherche de bivouac avec un grand B sera vaine et nous atterrissons dans un parking sordide au voisinage bruyant, une véritable coq-ophonie.
Le seul plaisir de la journée fut la visite appétissante d'un supermarché (n'en ayant pas croisé depuis  longtemps, ce fut magnifique).
Notre décision est prise, nous irons au Guatemala dès le lendemain.
Réveillés... par les coqs, nous plions bagage et nous nous lançons à la recherche d'un magasin d'électronique : notre transformateur 12v-220 v ayant rendu l'âme. Trois magasins plus tard , l'introuvable se trouve entre nos mains. Tout est donc réuni pour notre grande arrivée au Guatemala.

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