Jour par jour, semaine par semaine ou pourquoi pas mois par mois suivez nos traces, nos news, nos coups de coeurs, nos humeurs.... La famille papillon on line!!!



mercredi 26 janvier 2011

mardi 25 janvier 2011

A quelques kilomètres de la frontière du Honduras, à Somoto nous nous faisons littéralement kidnapper par une famille de guides locaux autoproclamés.
Le pipingcar échoue dans le jardin et est envahi par la familia dans sa totalité.



Durant une journée et une nuit, nous vivons au rythme de cette famille formidable.
Nous faisons connaissance avec tous les enfants ( entre 19 et 35 ans) de la maison .
Après Henry, Nora, Raquel, Zulema,Yony, Maudiel,Olvin, Roybin, Elmer, Carmen,nous croisons Reyes et Maria, les chefs de cette petite tribu.
(Vous avez maintenant l'embarras du choix les filles :un petit Maudiel Bail ,un petit Roybin Baleno et une petite Zulema G...s,en souvenir de notre voyage)

Quand y en n'a plus, y en a encore: les voisins, les belles familles et le petit dernier de la lignée , Yovany ( 3 ans)
On nous présente tous les animaux de la maisonnée : les 4 chiens, le petit veau de 3 semaines, les 4 vaches dont une a un plâtre (patte cassée), le cochon (avec lequel ils feront du jambon) les poules, les poussins, 2 petits chatons, des dindonneaux et les canards et...j'oubliais el burro (l'âne) qui nous accompagnera le lendemain lors de la visite guidée du Canyon de Somoto.
Les présentations faites , avec nos airs "à ne pas vouloir déranger", nous sommes happés par nos hôtes qui racontent, font visiter, cuisinent, regardent la télé.
Impossible de rester une minute seuls, ici!!!!
La famille Soriano Rivas vit pratiquement en autharcie. Ils mangent ce qu'ils produisent. Les femmes dirigent la cuisine : fabrication de fromages (très bons),cuisson lente au feu de bois du riz, des pommes de terre, des camotes, confection de tortillas. Leur incombe également les allers et venues au puits , 50 mètres plus loin, armées d'un seau qu'elles transportent sur la tête ( il n'y a pas d'eau courante).




Les hommes se partagent les tâches plus ardues : la traite des vaches, la culture dans les champs , les visites du canyon; certains travaillent à la ville.
Tout ce petit monde fourmille, rit, semble ne jamais vouloir quitter la sûreté familiale.
J'apprends à cuisiner les camotes (fruit ressemblant aux pommes de terre ayant pratiquement le goût des pommes de terre en plus sucré, seuls les connaisseurs sauront apprécier... "muy rico" comme dirait Zulema.) et cela, en grandes quantités . Cuisiner pour douze, c'est une première pour moi!!
On m'initie à l'art de la tortilla , la confection du fromage et aux vertus cachées des frijoles.
Zulema et Raquel me font faire le tour du propriétaire . Quatre chambres pour loger tout ce petit monde !!
Je m'étonne de la répartition, la maman semble partager son lit avec ses deux filles ( 23 et 27 ans) et le pendant que le lit d'à côté accueille le papa et son petit-fils.
L'asticot s'étonne de voir sortir des poussins des armoires pendant que  la croquette joue au ballon et lance des pierres.
El PAdre joue les orateurs  et fascine son auditoire par notre vie d'Européens  et puis, comme à son habitude, dérive sur le foot ( PS : Tranche et Pas peuvent être rassurés, ils s'y connaissent moins qu'eux et ils ne sont même pas au courant des dernières rumeurs de mercato).

J'apprends qu'ici une extraction dentaire coûte 6 $, qu'un soin en coûte 10 et que le fils aîné qui travaille en ville gagne 3 $ par jour.
Les temps sont durs mais l'accueil, l'hospitalité, la joie qui règne ici donnent envie de faire quelques hermanos (frères) à nos niños.
Le lendemain, nous troquons notre casquette de parent baudet avec un âne, un vrai!!!

C'est que notre marmaille se plaît bien sur les équidés, ce qui n'est pas pour nous déplaire . Nos lombaires les en remercient.
Direction le Canyon de Somoto, ce joyau de la terre connu du grand public depuis peu (environ 7 années) nous en met plein les yeux.

De majestueuses falaises ornées d'orchidées, des cactus tels des chandeliers sur les versants. De piscine naturelle en piscine naturelle, nous marchons, nous voguons (en barque) et pneumatisons (en bouée), là où le soleil ne peut s'inviter.




Dur d'annoncer notre départ, ils sont à deux doigts de nous donner les clés (s'il y en a) de leur maison , nous sommes priés de rester un jour, deux jours, un mois, deux mois,...toujours.
Il ne va pas falloir rater notre départ. Je m'occupe de divertir la famille pendant qu'El PAdre harnache les enfants et s'installe au volant , prêt à démarrer.
Trente minutes plus tard (c'est que ça prend du temps d'embrasser une vingtaine de personnes), nous sommes fin prêts .

Adios, suerte para todos y muchas gracias por la hospitalidad.

lundi 24 janvier 2011

Trois jours passés hors du temps, comme si nous avions fait un bond de 60 ans en arrière et cela, en deux heures de temps.
Une piste de 25 km, quelques kilos de poussière dans le pipingcar et nous prenons de plein fouet la quiétude del campo (de la campagne).
Ici, c'est l'huile de coude : lever à l'aurore, respirer et vivre la terre.
La communauté de Miraflor, 2000 âmes menant une vie rude, sans électricité et sans eau courante.
Les enfants sont élevés de manière "rustique", pieds nus, un T shirt sur le dos, un cheval à 4 ans et la vie commence.
Oscar, notre guide, nous fait découvrir sa campagne. Dans ses yeux, la fierté transparaît.
A 23 ans, il a sa propre maison qu'il partage avec sa femme et OScar JUnior, 5 ans. Il vit de petits boulots et de grands projets tout en reprenant les études qu'il a du stopper prématurément , il est aujourd'hui en troisième secondaire.
Il raconte les fleurs de son jardin, la lumière des bogies quand vient le soir, sa maman trop tôt veuve avec ses 6 enfants en bas âge, il raconte son fils qui grandit, la culture de sa communauté, son envie de voir croître son pays sans perdre son essence.
Il raconte la révolution qui a durement frappé son campo, la hargne des plus vieux pour l'acquisition de leurs terres, le bon vivre aujourd'hui grâce aux divers progrès sociaux (la gratuité de l'école,du matériel scolaire et des soins de santé).
Il fait de nous des cavaliers et de nos niñosdes futurs cow boys.


Nous trottons à travers de mutliples paysages .
La forêt tropicale humide avec ses figuiers étrangleurs de 260 ans ( arbre parasite qui, au fur et à mesure qu'il croît, tue l'arbre hôte)..
Le quadrillage des champs : caféiers, des plans de maïs, de choux et de pommes de terre.
Le spectacle lugubre laissé par des arbres sans feuilles envahis de broméliacées que l'on surnomme ici "arbol a barba vieja"(arbre à la barbe vieille) comme si tous les vieux d'ici s'étaient appliqués à garnir les branches de leur chevelure grise ( d'autres diront " ce sont les cheveux de papa qui sont sur les arbres").

La cascade qui laisse s'écouler l'eau fraîche dans les piscines naturelles .
Les troupeaux de vaches , aux premières lueurs du jour, sous un brouillard épais et froid, comme si cette campagne tardait à se dévoiler.
Loin de connaître tous les secrets del campo, nous reprenons la route amassant un peu plus de poussière, frottons ici ou là l'arrière train dans les ornières  et prenons le nord comme visée.

samedi 22 janvier 2011

Nous quittons Juquilillo , les sourires des enfants (une petite fille donnera à la croquette une de ses robes comme cadeau d'adieu),les cabanas faites de tôles, de bois et de bâches, les bateaux de pêcheurs et l'Océan Pacifique.

Direction la montagne : la route sinueuse traverse de vastes paysages, des chaînes de volcans encerclent les plaines ( 28 volcans et 8 lacs de cratères jalonnent le pays), les terres regorgent de multiples plantations, tout cela sous un soleil de plomb, un ciel bleu azur parsemé de quelques nuages aux formes féériques.

Ensuite, l'atmosphère aride fait place à des terres plus fertiles, des dégradés de vert envahissent le paysage.
Nous traversons quelques petites villes: petits tours en carrousel, comedors et refrescos ( 6 € pour nous 4).
Enfin, la montagne
Le temps passe , on ne voit plus les jours défiler. Nous sommes actuellement dans le village de Jiquilillo, un vrai dépaysement, une vue imprenable sur le Pacifique. La plage envahie par les pêcheurs, des bateaux multicolores apportent du mauve, du rose, du bleu à nos journées.
Je me surprends à décrire ma maison à un enfant d’ici et ça me plait de lui dire que ma casa est blanche, jaune et azul (bleu en espagnol), ça laisse rêveur.
Notre maison roulante est envahie par les sourires des enfants d’ici qui trouvent que tout est « bonito » chez nous et que c’est grand.
Leurs cabañas ont pratiquement la même taille que notre pipingcar et pendant que nous partageons cet espace à 4, eux le partagent à 7 ou 8 sans compter le cochon ni les poules.
Le Nicaragua fait partie des 10 pays les plus pauvres du monde, plus de 40 % de la population vivent avec moins de 1 $ par jour.
Les gens semblent pourtant heureux ici, des enfants jouent dans les rues ou plutôt sur les chemins de terre. Ils profitent d’une liberté qui nous semble totalement inconnue, dépassée.
Les enfants d’ici passent toutes leurs journées en dehors de chez eux sans que les parents ne s’en inquiètent ; ici règne vraiment un esprit de village , chacun est responsable de la quiétude de son lieu de vie et puis, tout le monde vit dehors ici.
Seuls quelques bus et camions traversent le village, le moyen de transport le plus pratique et le plus couru est le vélo .
Malgré toute cette ambiance, ce lieu magnifique, ce poisson fabuleux que nous allons chercher à même le bateau, nous nous sentons incongrus ici. Avec nos bonnes manières, notre table et nos chaises, nos agacements de citadins, notre savoir faire et non être, ce petit coin de paradis ne semble pas fait pour nous.
Nous passons des moments inoubliables : une petite fille de 10 ans nous apprend à préparer un rouget ( une première pour nous), un petit garçon montre à l’asticot le maniement du lance-pierres. Magique et instructif.
Nos petits bipèdes ont participé aux activités préparées par les volontaires du rancho pour les enfants du village ; c’est comme l’école sauf qu’ici les enfants ont entre 2 et 16 ans, un vrai capharnaüm. Ici, on apprend l’entraide, les respect des règles et consignes élémentaires ( dire « gracias » et « por favor »)


Ces derniers jours passés contrastent avec les jours qui les ont précédé.
La visite du volcan Masaya encore en activité qui menace à tout moment d’imploser. Première consigne de sécurité : se garer en marche arrière au cas où nous devrions prendre nos jambes à notre cou. Une odeur soufrée envahit l’atmosphère, une fumée épaisse est crachée par les fonds souterrains et tout cela, dans un panorama où l’ocre prédomine.
La ville de Masaya, capitale de l’artisanat nicaraguayen : échoppes, masques carnavalesques, poteries, bijoux, couvertures, hamacs. Une forteresse où fourmillent touristes et gens du coin ; le jeudi soir, s’invitent des danses folkloriques : sombreros et jupes volantes prennent possession de la scène.
Nous retrouvons nos amis français au lago apoyo, question de se raconter nos derniers déboires et découvertes, et aussi pour se dire une dernière fois au revoir, (pour la quatrième fois) parce que cette fois-ci c’est la bonne, Mymi doit accoucher dans 3 mois, il est donc temps pour eux de se poser quelque part pour l’accouchement, on se donne rendez-vous pour la naissance  au guatemala ou au Mexique, à suivre.
Ensuite Granada , son parque central, son lac, son ambiance décontractée, les carioles tirées par les chevaux, les vélos qui serpentent dans les ruelles, les maisons coloniales, le volcan Momombacho en fond d’écran mais aussi la pauvreté des grandes villes . Des enfants  dont la vie se limite à sniffer de la colle, à se prostituer et encore à mendier pendant des journées entières.
Des mesures sont pourtant prises : ces enfants orphelins ou envoyés par leurs parents reçoivent des repas quotidiennement distribués par les associations mais préfèrent les hamburgers, l’argent des touristes et ne vont pas à l’école, et entrent alors dans un cercle vicieux.
Nous croisons aux détours de nos promenades (à pied, nos petits bipèdes portent bien leur nom) des processions étranges, un baptême évangéliste  et un cortège funéraire tiré par des chevaux. Un autre monde.
Nous repartons ensuite pour Leon  après une journée passée sur la côte Pacifique à Las Penitas.
Petite pause sur le sable ; calme absolu à part la saleté : beaucoup de détritus envahissent la plage.
Discussion avec les gens du coin, un Italien vivant ici 6 mois par an fuyant le froid de son Frioul. Nous faisons connaissance avec 2 policiers locaux qui nous demandent …de l’argent pour acheter de l’essence pour leur moto, s’ensuit alors une longue discussion dans laquelle El Padre précise qu’il n’est ni la Banque Nationale du Nicaragua ni son président . Quelques sourires et nos deux policiers prennent le large.
Nous décidons , après avoir pris conseil auprès des locaux, de dormir en bord de plage .
Tout se prête ici pour passer une nuit agréable et fraîche mais vers 23 h, les 2 policiers reviennent avec les mêmes demandes, tentent l’intimidation , sollicitent quelques dollars pour assurer  notre sécurité car, selon eux, le lieu où nous nous trouvons est mal fréquenté la nuit.
Olivier persiste dans sa position et nos deux cerbères remettent les gaz mais l’inquiétude s’empare de nous et décuple quand arrive une voiture et ses cinq occupants.
Le cœur est serré, une boule se met en travers de notre gorge, que faire ?
Après quelques minutes de réflexion, nous décidons de partir sur le champ, les enfants ,toujours dans leur lit, nous fermons toutes les fenêtres, enlevons au dernier moment nos pare soleil et démarrons en trombe sous les yeux hébétés des 5 paisibles muchachos venus partager un repas entre amis.
Nous nous arrêterons au village suivant face à un hôtel avec vigile ; les enfants ne se sont pas réveillés, nous attendons que nos membres cessent de trembler, que les images sombres qui ont investi nos pensées s’évanouissent avant que le sommeil ne reprenne ses droits.
Nous ne saurons jamais si cet endroit , en apparence et en témoignages rassurants, était bel et bien dangereux .. rien à part les paroles des policiers ne laissait présager d’un danger quelconque.
Réveil entre les cochons, les poules, les bœufs et les pêcheurs aux premières lueurs du jour.
Direction Leon, grande ville coloniale et touristique, capitales des révolutionnaires sandinistes
Des musées relatant la révolution jalonnent les rues de la ville : Musée des Martyrs et Héros, Musée de la Révolution,…
Face à la cathédrale (la plus grande d’Amérique Centrale), la grande révolution et ses souvenirs ont envahi l’ancien QG de la Guardia Nacional (= armée au service du pouvoir en place).
Aujourd’hui s’étalent sur les murs des photos anciennes, des coupures de journaux, les détails sanglants de la révolution ; les guides sont d’anciens compañeros et dans leurs yeux transparaissent encore  toutes les horreurs vécues, le sang déversé que ces années n’ont pas effacé.
Ils sont fiers de leur combat, en témoignent leurs cicatrices qu’ils se plaisent à nous montrer et la fierté non dissimulée à nous expliquer que le rouge de leur bandera représente le sang et le noir, la mort.
Une telle force se dégage de leurs discours qu’on aimerait partager  leurs convictions peu objectives. C’est le communisme qui transpire dans  chaque parole, dans chaque photo, dans cette tranchée reconstituée, dans ces armes de fortune préparées jadis dans le fond d’une arrière boutique  probablement sordide. Leurs armes : des cocktails Molotov, des pierres,  des grenades  artisanales  font face aujourd’hui sur un mur, comme 20 ans auparavant, aux  armes  plus sophistiquées de la Guardia Nacional : fusils AK 47, grenades « professionnelles », tanks.
Comme si on y était.
En l’interrogeant sur les projets électoraux de Daniel Ortega, actuel Président de la République et ancien militant révolutionnaire sandiniste, notre interlocuteur nous a fait part du projet  de construction d’un canal plus performant ( 2 X plus large) que celui du Panama.
Celui-ci permettrait , d’une part, des rentrées financières pour le pays et , d’autre part,  aux alliés  de toujours (la Russie, la Chine, l’Iran, Cuba et le Venezuela)  de venir perturber l’équilibre stratégico-militaire et de mettre la pression sur les USA .
Nous laisserons là notre compañero qui, entouré du Che, de Fidel Castro et de Sandino, poursuit à sa manière sa révolution.
Le soleil de plomb qui  nous attend à la sortie nous remet les idées en place et nous mènera vers plus de quiétude dans une hacienda portant le drapeau de l’Art de l’Amérique Centrale d’hier et d’aujourd’hui, sous toutes ses formes.
Balade rafraîchissante entre galeries et jardins dans un décor colonial qui fait rêver.
On prendrait bien possession de toute cette architecture mais dans quelle pièce mettrions-nous la salle de bains ? Trop de pièces aux grandes ouvertures, aux plafonds hauts , aux carrelages magnifiques , difficile de choisir.
Pour le pipingcar, on n’a pas eu le choix c’était plus facile. La porte à gauche en entrant juste à côté des lits superposés et de la cuisine. Une évidence !!!
La nuit tombée, le Parque Central grouille de monde : tout pour manger, se divertir, boire un verre. On mange debout ou sur un banc, une valse entre les piétons et les vélos commence sous une musique aux sonorités hispaniques.
Nous rencontrons un Gantois vivant ici depuis 3 ans qui monte un projet de construction d’immeubles pour personnes aux revenus moyens ; on lui parle de nos mésaventures avec la police et il nous confirme qu’effectivement les policiers qui gagnent 80 $ par mois ne reçoivent qu’un dollar par jour pour leur essence.

mercredi 12 janvier 2011

12 janvier 2011

Retour sur la terre ferme, la traversée fut moins impressionnante que la première, une traversée qu’on pourrait qualifier de relaxante.
Direction : le Volcan Masaya. Sur la route, on croise des marchands ambulants, des roulottes surchargées tirées par des bœufs, des pousse pousse mais surtout la police.
Au Panama, les policiers étaient très présents mais sympathiques..
Au Costa Rica, ils étaient pour ainsi dire absents.
Au Nicaragua, ils favorisent les contacts et ne reculent devant rien pour prendre votre sécurité entre leurs mains. Pur altruisme ? Que nenni ! En 30 km, on s’est fait arrêter 3 fois.
Une fois parce que je n’avais pas mis ma ceinture ; là, j’avoue , la faute m’incombe mais, faut dire que je me suis tellement empressée de cacher l’ordi (on avait entendu parler de la réputation de la policia nicaraguéenne) que j’en ai oublié de remettre ma ceinture. 600 cordobas soit 24 €, ça va pas, non !!!
Quand ils sont vingt à s’agglutiner dans un pick up ; comment pourraient-ils la mettre d’ailleurs….
On discute, ils veulent nous emmener à la banque et là, El Padre a eu une révélation. Peut-être que les policiers ont des amis qui vont bientôt fêter leur anniversaire, cela pourrait sûrement leur faire plaisir de recevoir une bouteille de vin…Et hop, l’affaire est dans le sac, la bouteille de vin du Nouvel An change de mains et nous rend notre liberté.
Deuxième arrêt pour vérifier si tout le monde avait bien mis sa ceinture mais là déception de l’agent car , vu que la sécurité est notre priorité…
Enfin, dernier arrêt préventif parce que le pipingcar ne se serait pas arrêté avant la ligne blanche du « STOP » , El Padre conteste vertement et , grâce à un camion plus imprudent que nous, obtient gain de cause .
On ne va pas y laisser notre cave quand même…

Apprentissage du jour :
Toujours avoir une bouteille de piquette avec soi, cela fera toujours plaisir à quelqu’un



« Pourquoi je ne sais pas sauter comme Yayou ? »
« Moi, je veux pas montrer ma petite boule »
« On sait pas dormir avec la tête droite ? »
Notre chenille, elle est toujours là, elle reste souvent silencieuse, seule cette petite tête penchée nous interpelle.
Il est si beau, tête penchée ou pas d’ailleurs.
Quel bonheur ce qu’on vit là, ce sursis, cette bouffée d’air..
On forme une belle équipe , pas un pour rattraper l’autre. .c’est salade de bisous, marmelade de câlins et feux d’artifices de « t’aime » tous les soirs. Y a pas mieux pour perdre la mémoire.
La chenille, dans ces moments-là, qu’est-ce qu’elle fait parce que moi, je suis sûre qu’elle n’est pas là quand commence notre petite parade nocturne.
Tout ça, c’est du luxe, de la joie à l’état pur, une danse qui vous assure une nuit de rêve ; je ne m’en lasse pas.
On se suffirait à nous-même, on l’aime bien notre petite famille !!!!!!

mardi 11 janvier 2011

10 janvier  2011

8h du mat, on attend le bus, ces bus d’écoliers américains qui servent ici de transports publics ( tout le parc automobile américain d’occasion voire de troisième main se trouve en Amérique Centrale).
On se paie la même piste que la veille mais ,cette fois, ..sans stress, c’est pas notre maison qui tremble tous les centimètres.
Pas de regrets pour le demi-tour d’hier
Et….16 km de kayak : vue imprenable sur le volcan , on pagaie dans les nénuphars (au propre comme au figuré), magique, éreintant, douloureux mais c’était explosif sauf peut-être pour la croquette qui a dormi la moitié du voyage ou pour l’asticot qui blablate tellement qu’on se demande s’il intègre le paysage.
Journée de rêve


11 janvier 2011

Ce matin, on parle à l’oreille des chevaux : une première pour El Padre et les niños !
On craignait des crises de pleurs, c’est impressionnant quand même un cheval mais  l’expérience a tout démenti « c’est comme sur un vélo sauf qu’on est plus haut ». Ouais, ça se discute !
On plie bagage, on décide de conserver la barre de toit, on verra ce qu’on en fait plus tard, on fait le plein d’eau..
On est cassés de partout, le cheval après le kayak, ça nous a achevé.
Direction agua termale mais seul l’asticot profite deux fois/ jour réalisés avec soin et amour par sa maman adorée.
Buenas noches.

dimanche 9 janvier 2011

9 janvier 2011

On se trouve un petit parking face à un hôtel, on déballe tout le mobilier de jardin, y en a marre de toujours se faire petits pour ne pas déranger.
El PAdre cuisine : pasta ce midi pour nous et pour les fourmis ( Yayou n’a pas encore perdu ses habitudes « cracra ») mais c’était géant, on a passé un temps fou à les regarder d’organiser pour déplacer une pâte qui faisait 20 fois leur taille.
Puis, on se creuse les méninges car, de nouveau, nous sommes sans eau. On envisage le pire, on commence à faire des provisions d’eau dans des petites bouteilles mais heureusement, on a notre bidon de 20 litres.
Ah, je vais me brosser les dents…des « mon cœur, tu m’amènes le bidon de 20l », trop dur six mois à ce régime ! On sera tous crados avant par découragement.  Mais bongo, la chance nous sourit à nouveau ou plutôt notre équipe de choc change d’envergure, on se frotte aux fils électriques , à la batterie, au cerveau même de notre pipingcar, le tableau de commandes électriques  itself !!
On tient le bon bout, euh le bon fil, non le bon bouton. Aaaargh quel bonheur , l’eau courante !!!
Si je veux me laver les mains, il suffit que je tourne le robinet, c’est pas du bonheur,ça !
Le bidon de 20 litres ?? Dans le coffre !!!Yes, yes, yes
La pénurie d’eau derrière nous ( bon faut quand même préciser que la réparation n’est pas définitive , c’est une panne réversible mais récurrente, on fait chauffer le tournevis), on prend notre séjour à Ometepe en mains.
Kayak demain et cheval après demain, la pipingschool ferme pour deux jours , place à la classe verte.

samedi 8 janvier 2011

8 janvier 2011

9h00 : El Padre se dit qu'il va aller pêcher, fort de son expérience d'il y a quelques jous
9h30 : El Padre monte la canne à pêche
9h50 : El Padre coupe du poulet, il compte s'en servir comme appât. Technique « spéciale El Padre », déjà testée il y a un an, sans grand succès.
9h55 : Petit cours magistralement donné par El Padre aux niños : explication des divers termes techniques propres au pêcheur : plomb, flotteur , hameçon
9h58 : premier lancer, première prise : quelques feuilles et un morceau de poulet en moins.
9h59 : El Padre estime qu'il a mis trop de fond et remonte donc le plomb
10h07: deuxième lancer : rien
10h08 : troisième lancer: y a plus de flotteur.
            Keo : «  t'as pris un poisson? » , El Padre « non »
            petit cours d'observation «  regarde bien Keo : qu'y avait-il tantôt qu'il n'y a plus maintenant? » « Où est le plomb, Keo? » , « il est parti », « où est l'hameçon? »,...
            Petit sourire en coin, un tantinet moqueur du fils face au Padre qui garde son calme jusqu'à maintenant
10h25: Nouvel hameçon, nouveau flotteur, nouveau plomb, nouveau morceau de poulet
           qu'est ce qu'on va manger à midi?  Pas du poisson, c'est sûr et du poulet? Pas sûr non plus
10h45:premiers signes d'énervement: El Padre souffle, hausse la voix. Il y a des noeuds partout (normal quand vous apprendrez que votre narratrice s'est essayé au lancer mais confond « avant » et « arrière » lorsqu'elle mouline), les enfants s'ennuient .
          Une belle matinée, le soleil commence à pointer son nez et ..........la pompe à eau est hors fonction depuis notre réveil.

Bref, comme à notre habitude , face à l'adversité, nous plions bagage afin de voir si, sur la route, notre pompe à eau ne va pas ressusciter.
On est peut-être partis un peu trop vite car, cinquante mètres plus loin, c'est l'hostilité de la nature qui nous cloue sur place. Un arbre, manifestement mal placé, nous a arraché notre barre de toit qui, vu le choc, est restée plantée à l'horizontale dans le tronc.
El Padre monte sur le toit pour estimer les dégâts qui, à notre grand bonheur, restent minimes.
La seule question qui nous vient est  que fait-on de cette barre? On l'embarque, on verra plus tard.
On rit jaune ...mais on en rit, c'est déjà ça! Mais quelle est cette poisse qui nous poursuit????
En plus, notre arrêt imprévu a permis à un intrus de s'incruster dans notre poste de pilotage , on n'a pas su dire non.
Un Nica qui a manifestement apprécié l'apéro est pris en stop et en grippe par El Padre . On feindra d'ailleurs un arrêt précipité pour s'en débarrasser.
Nos mésaventures, loin de prendre fin, nous mènent droit vers une piste digne du Conti Trophy marocain de novembre denier sauf qu'ici on n'a pas de piping 4X4.
L'horreur, j'en peux plus, ça jump tous les centimètres, je préfère encore marcher à côté du pipingcar, c'est moins renversant. Le pire, c'est que les enfants ,ça les fait ronfler pendant que nous, on se tape la tremblote. El Padre tient fermement le volant pendant que moi, je broie les accoudoirs jusqu'au moment où je croie « STOP »
Fini, à chaque rebond, je vois notre maison  roulante en mille morceaux
Tant pis!!Cette piste sans fin , risible et dramatique, a eu raison de notre détermination.
DEMI TOUR

vendredi 7 janvier 2011

7 janvier 2011
Objectif du jour: remplacer notre pompe à eau par une neuve  ( c'est notre fournisseur de voyage attitré « les baleines » qui nous l'offre) , question de voir si le problème vient bien de la pompe.
Moi, je pars faire les courses avec les enfants, je ne veux pas être spectatrice de ce carnage. El Padre, un tournevis en main ,ça peut faire mal, très mal!
Deux heures plus tard, échec: la pompe fonctionne mais fuit, début d'inondation mais, contre toute attente, El Padre persiste. Moi, je serre les dents pour garder mon calme . « On a perdu le joint »
« Pas moyen de revisser le tuyau » Je commence à avoir mal à la tête,
Pour El Padre, les maux de dos se font sentir ( la pompe à eau est difficile d'accès , dans le fond d'une armoire et derrière le chauffage) car il travaille dans un trou noir , bras et jambes tendus, dos courbé. Il y a mieux pour débuter en plomberie!!
La cause semble définitivement perdue , on envisage les 6 prochains mois sans eau (peu réjouissant), je me résigne, je tourne en rond, les enfants jouent sur la digue, inconscients du drame qui est en train de se jouer, je lis, je marche, j'attends...
Les esprits s'échauffent, les mots fusent jusqu'au moment où El Padre sort de la fournaise, en sueur et déshydraté (tel un mineur chilien), le sourire aux lèvres, criant sa victoire.
Première réaction: je n'y crois pas mais, manifestement, l'opération de pointe qu'El Padre vient de réussir tient du miracle .
Resto pour tout le monde!!!
El Padre chante, saute, n'a-t-il pas fait un petit pas de danse??? Il s'exclame, c'est le plus beau jour de sa vie !!!
En route pour Ometepe, l'île aux deux volcans dont un est un cône parfait (aussi parfait que l'homme de ma vie).
La chance nous sourit, à peine arrivés au port, on nous dit qu'on peut embarquer tout de suite.
On met le turbo et là, nous attend...un bateau à plate forme, le seul souci c'est que celui-ci est pratiquement full, il ne reste qu'une place pour une voiture.
Notre esprit d'Occidentaux,  «  la sécurité avant tout » nous souffle que nous devrons nous armer de patience jusqu'au prochain ferry quand, contre toute attente, l'équipage nous presse d'embarquer.
Nous nous plions docilement à leur demande sans cacher notre interrogation.
Nous dirons que seuls deux tiers du camping car ont embarqué sur el barco, le tiers restant surplombant dangereusement les eaux noires du lac. Très peu rassurant!!
On se dépêche d'ailleurs de sortir du camping car pour se mettre à l'abri et prier pour que notre casa rodante ne devienne pas la prochaine attraction touristique des plongeurs professionnels du coin.
J'imagine déjà notre pipingépave envahie par les poissons, les requins (.......) vidant notre frigo et...notre pompe à eau, fraîchement acquise, rouillée.
Il valait mieux ne pas mettre le nez dehors, le spectacle donnant le tournis: le pipingcar tanguant au rythme des vagues, feignant de tomber à tout moment.
Même un vrai marin aurait eu le mal de mer face à un tel spectacle!!
Une heure de traversée, transis de crainte, les fesses serrées, les muscles tendus, le ventre ballonné, essayant d'échapper qux images d'hécatombe passant en boucle dans nos esprits; les lueurs de la terre ferme pour unique objectif.
La nuit est tombée depuis longtemps déjà, le pipingcar pose enfin ses pneus sur le bitume, on reprend les commandes pour s'arrêter en bord du lac.

mercredi 5 janvier 2011

5 janvier 2011

Notre arrivée au Nicaragua nous a tout de suite semblé magique.
Après quelques mètres se dressent face à nous deux cônes dont les sommets sont surplombés de petits nuages. Deux volcans pour nous accueillir entourés d'une mer intérieure, le Lago Nicaragua.
Les 3 heures passées à la douane sont vite oubliées, cette majestueuse étendue nous emportant vers une autre réalité.
Comme toujours, attirés par le Pacifique , nous prenons le large, tournant le dos pour quelques jours à cette île d'exception.
Les maisons colorées de San Juan del Sur font place aux maisons plus modestes des alentours, charrettes tirées par des boeufs, pousse pousse, chevaux, puits, cochons au bout d'une corde... des mains levées pour nous saluer, traversée de petits rios et plage déserte en bout de piste.
Les pélicans, le sable blanc, Bobby et Nestor, les nouveaux amis des niños  et les pêcheurs qui offriront à El Padre un tour en mer inoubliable  (* voir le récit des aventures d'El Padre) font de ce petit coin de terre , notre paradis pour quelques jours.

Ce matin, au programme : petite journée farniente en famille sur la magnifique playa El Coco.
Jusqu'à ce que nous apercevions un petit bateau de pêcheurs prêts à partir.....Ni une, ni deux, j'embarque pour une nouvelle expérience.
Après quelques minutes en mer , nous croisons déjà de superbes tortues « leatherback » et « ridley » qui se laissent approcher avant de replonger vers les grand fonds.
Quelques miles plus loin, nous avons droit à un ballet aérien de  dauphins qui nous accompagneront pendant quelques minutes. Magique!!!!!
On pousse encore un peu les chevaux de la panga , direction « Playa del Trebol », une plage à 3 anses formant un trèfle.
On jette l'ancre, on plonge, on nage  !!!! Vivifiant d'autant plus que, sans T shirt, sous un soleil de plomb, je vire au homard.
Et la pêche dans tout ça?
Sur le chemin du retour, un banc miraculeux de macarellas  vient taquiner nos cannes.
On rentrera au port avec six magnifiques prises, produit et souvenir de ma première pêche en mer.


Nous suivons même les premiers pas d'un bébé tortue  se traînant difficilement sur le sable, utilisant toutes ses forces pour atteindre son paradis à lui, la mer.
Seule ombre au tableau: la pompe à eau qui fonctionne par intermittence.
Plusieurs solutions s'offrent à nous:
        patienter et espérer que les choses s'arrangeront par elles-mêmes et cela si Dieu le veut
        tout démonter au risque de ne pas savoir quel fil couper et comment la remonter
        prendre des photos (on ne sait jamais si, demain, quelque chose nous sautait aux yeux)
Nous optons pour la troisième solution , pas très efficace, mais qui a le mérite de nous faire croire qu'on a tenté quelque chose.
Sauvés, la pompe à eau nous fait le plaisir de refonctionner, le temps... d'une petite vaisselle.
Même si on essaie de prendre les choses avec philosophie, notre moral d'acier commence à faire défaut. On plie bagage pour se mêler aux vacanciers de San Juan del Sur: petite balade dans la ville, les enfants sur leurs jambes (ça nous change), petit verre en terrasse et au loin....nos amis Français.
Ils ne pouvaient pas mieux tomber!!
Demain, on s'attaque au démontage de la pompe avec Steph comme superviseur et on fête cette grande décision comme il se doit : pizzas et cervezas!!
Chouette soirée, fous rires, anecdotes et gros dodo avant le grand jour
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dimanche 2 janvier 2011

Le 2 janvier 2011

L'asticot a dormi avec moi cette nuit, dans le grand lit de papa et de maman.
Une nuit un peu agitée moins que la précédente. Deux réveils en pleurs « je dois faire caca » ont bousculé nos rêves.
El Padre quant à lui a testé les fauteuils de notre salle multifonctions (salle à manger, bureau, classe, salon et maintenant chambre) coincé entre la table et les coussins. C'est quand même lui qui voulait l'aventure avec un grand A.
La fièvre semble être tombée, on décide de tenter une promenade dans le Parc Rincon de la Vieja, nous verrons plus tard si une visite médicale s'impose.
On ne se faisait pas d'illusions et on a bien fait, nous avons repris notre costume de parents baudets pour la journée.
Forêt tropicale sèche avec bruine incessante, seuls quelques rayons de soleil traversent le ciel criblé de branches et de feuilles.
Chemins boueux entravés par de multiples racines parfois plus hautes que la croquette..
Une ascension éprouvante, les mouchettes envahissent notre espace vital, nous croisons des figuiers étrangleurs n'ayant laissé aucune trace de leurs victimes, seuls quelques morphos accompagnent notre folle aventure.

......se cache ici tantôt une gigantesque cascade, un volcanito, des bains de boue bouillonnants, un lagon fumant, une odeur de soufre nous guide ( l'asticot: »ça ne sent pas bon ici »), nous nous confrontons à l'hostilité et à la beauté de la nature.

Les jambes flageollent mais notre volonté d'arriver au bout nous taraude
Du pont suspendu rouillé, nous n'en avons fait qu'une bouchée, de la traversée d'un torrent , ce fut un jeu d'enfants.
Mais le passage sur un tronc d'arbre enjambant une rivièreà l'allure folle fut, pour ma part, un véritable coupe-gorge car, au moment le plus périlleux, ma dextérité s'est envolée sous le poids de la croquette ou sous la crainte de perdre l'équilibre, je me suis sentie projetée en arrière, m'élançant dans le vide pour un ultime saut.
C'est à un quart de milliseconde que ma vie et celle de la miss s'est jouée, l'ultime facteur temps de l'action, du geste qui sauve, la prise de la dernière chance.
Tétanisée mais vivante, la pointe de mes pieds touchant encore le tronc, une ou deux mains sur la corde de rappel, le reste du corps voyageant dans le vide et la torpeur qui envahit le regard bleu de la croquette......
Seul El Padre,le compagnon de toujours, présent pour me sauver de mon envie de vivre des sensations fortes.

(Je tiens à préciser que l'aventure , pour les besoins de l'ouvrage, a été quelque peu romancée mais que les noms des personnages sont certifiés exacts).


Malgré les enseignements de cette journée d'importance  le quotidien et ses dérives reprennent leurs droits. L'asticot ne pète pas la forme mais nous veillons à ce que cela ne s'aggrave pas

De plus, nous devons trouver au plus vite une lavanderia car notre pipingcar prend doucement des allures de bac à linges . 25 kilos de linge sale envahissent notre espace de vie , il est temps qu'il réintègre nos armoires accompagné d'une senteur printanière. (ce qui, faut-il le préciser, est loin d'être le cas pour l'instant)

Piste de 20 km: une pierre vient se loger entre les roues arrière jumelées. Arrêt improvisé, on va tenter de la déloger avec un marteau (est-ce une bonne idée?).
Pas le temps de le sortir, une minute plus tard , un camion débarqué de nulle part s'arrête, nous débloque tout ça en un rien de temps : barre de fer, marche avant, marche arrière et le tour est joué.
Que nous serait-il arrivés s'ils n'avaient pas débarqué?

samedi 1 janvier 2011

Première bonne résolution de l'année : écrire sur le blog un peu plus régulièrement car là, l'aventure humaine prend le dessus sur mon côté scolaire .
De plus, je ne voudrais pas décevoir mes lecteurs dont le nombre augmente chaque jour.
Le statisticien du pipingcar alais El Padre a répertorié des lecteurs dans le monde entier : au Danemark, en Croatie, en Algérie et même au Honduras...
Pour ne rien vous cacher, la pipingreporter que je suis s'en ressent très flattée.

Nouvel an avec les Baleines

Nouvel an avec les Baleines!!
C'est que nos petits Français nous clouent sur place chaque fois qu'on les croise.
Allers et venues entre le hamac et le pouf, les enfants font l'animation, on reste scotchés face au bleu de la mer, on démarre une collection de coquillages, jeux sur la plage, feux de joie et apéroS interminableS.
Le rythme de la journée suit nos instincts primitifs : manger, boire et siester.
Moins on en fait,....moins on en fait!!
On se décide après deux jours de se faire la belle (un peu contraints et forcés : demande expresse de la police, attention à ne pas déranger les tortues).
Direction Bahia Salinas pour une autre plage de rêve. Nos envies disproportionnées d'évasion ensablent notre pipingcar. L'embrayage chauffe, ça sent le roussi, El Padre s'interroge, creuse avec ses mains, va chercher la pelle des enfants (eh oui, on a fait l'économie de l'achat d'une pelle digne de ce nom) et là... débarque un pick up avec une dizaine de personnes. Ils prennent tout en mains : la mamie, le papi, les niños et moi-même poussons l'avant de notre roulotte pendant qu'El Padre suit les directives du chef de famille.
Résultat des courses: premier désensablement réussi, on serre les mains , muchas gracias et on file de nouveau à la recherche de l'introuvable.
Les Baleines nous rejoignent , un vent violent nous emporte en un rien de temps vers 2011, année de toutes les surprises. La première : montée de fièvre de l'asticot, séances accélérées mais répétées sur le petit pot, feux d'artifice dans le pipingcar.
Qui a dit que ce passage à l'année nouvelle resterait gravé dans nos mémoires?
Heureusement entre les appels au secours du fils, le toast au foie gras, la viande grillée juste à point, les souvenirs échangés, la nuit étoilée et surtout la présence de nos amis ont transformé cette soirée aux allures catastrophiques en un réveillon vraiment mémorable.

Bonne année à tous.