Nous profitons de notre séjour prolongé à Xpu-Ha pour faire quelques excursions.
A Puerto Aventuras, nos niños sont subjugués par les dauphins, les lamantins (de près cette fois), les otaries et les raies. Tous sont malheureusement en captivité et ce, pour le grand plaisir des Américains qui y laissent quelques poignées de dollars pour quelques photos et sensations.
A Akumal (« lieu des tortues » en maya), les fonds marins de la réserve de la Biosphère nous offrent un voyage inoubliable. Nos yeux s'écarquillent à la vue des tortues marines qui, à quelques brasses du bord de mer, nous laissent nager avec elles, si près qu'on se sent poisson, prêt à les suivre jusqu'au large.
Après six jours, nous quittons Gilles, Sylviane, Arnaud, Estelle, Patrick, Virginie et leurs niños pour poursuivre notre aventure en solo.
Avant de partir, notre pipingcar se voit annexé de deux vélos supplémentaires (MERCI GILLES ET SYLVIANE) pour notre plus grand plaisir.
Objectif: mettre un coup d'accélérateur à nos balades car, tous bipèdes qu'ils sont, nos niños (surtout l'asticot) aiment ponctuer nos visites de haltes diverses et ralentir la cadence à la moindre occasion. Ce qui parfois pèse un peu sur nos envies.
Petite halte à Paa-mul, histoire de se ravitailler en eau douce et pour les niños,profiter de la piscine (ils sont plus avides de chlore que d'eau salée). Ce camping est assez surprenant, les caravanes ou camping cars restent ici ad vitam eternam, ils sont littéralement emmurés et servent d'appartements aux Européens ou Américains à la retraite. Le tout est surplombé d'une palapas.. Voilà une idée de reconversion pour notre pipingcar????
Direction Valladolid, on se prend quelques topes (dos d'âne) de plein fouet malgré notre attention toujours en alerte. Résultat:tout le monde ainsi que toute notre cargaison font un bond de quelques dizaines de centimètre. On sent qu'on vit!!!
Petite halte au cenote, source d'eau douce enfouie dans des grottes qui, aujourd'hui sont un vrai plaisir pour les yeux et autrefois, une source indispensable en eau potable pour les mayas. Stalactites et stalagmites se côtoient dans ce lieu où la fraîcheur est saisissante étant donné la chaleur extérieure presque étouffante.
On sort nos vélos, nouvellement acquis, pour une petite balade à Valladolid, on fait le tour du Parque Centrale ou plutôt du zocalo (terme employé par les Mexicains pour décrire le parc central) et admirons la ville du haut de nos montures. Génial!
El Padre, en manque de grandes intuitions, veut nous faire faire un détour de 200 km, question de se frotter à Rio Lagartos. Je suis à deux doigts de mettre mon véto ayant toujours en mémoire notre virée chez les lamantins. Mais El Padre peut s'avérer persuasif et toute la famille, au nom de l'aventure, prend la route pour les berges du golfe du Mexique.
Arrivés en soirée, nous cherchons notre bivouac, un pêcheur nous conduit dans un lieu désert avec ponton sur le rio. La nuit fut radieuse. Rendez-vous à 7h le lendemain pour une balade en bateau. Observation des oiseaux: mouettes, aigles, hérons, cormorans, pélicans et...... flamants roses..... les berges qui ,au loin semblent se colorer de rose, nous dévoilent peu à peu leurs secrets. Les flamants roses, vivant en colonies, nous offrent leur plus beau profil et des envolées en cascade. Tout simplement magique!!
Nous croisons même un crocodile et El padre, ne reculant devant aucune sensation forte se couvrira un peu plus loin, de boue soufrée, de quoi faire rire les ninõs qui ne veulent plus le toucher.
Retour au pipingcar, et là, triste constatation: nous n'avons pas les clés de notre casa rodante fermée à double tour. Seule entrée possible, les fenêtres de toit restées ouvertes. Ni une ni deux, nous dépêchons l'asticot à notre rescousse qui ,en deux temps trois mouvement, se retrouve debout sur le toit puis les jambes dans le vide à la recherche d'un appui sur la table du salon. Opération réussie! On le presse de nous ouvrir mais.... contre toute attente, il nous laisse poireauter sous prétexte qu'il doit enlever ses chaussures pour ne pas salir le pipingcar. Quelques minutes plus tard, c'est avec un sourire de vainqueur que notre asticot nous offre le sésame pour rentrer chez nous.
Nous fêtons ça en grande pompe, barbec pour tout le monde