Malheureusement, le Guatemala signe pour nous une avalanche de problèmes techniques et mécaniques. Le grand théâtre de Totonicapan, l'église éclatante de San Andres Xecul, le calme et l'authenticité de Chiquistepeque, les bains d'eau chaude de Fuentes Georginas, nos premiers pas dans l'art du tissage à Quetzaltenango et le chaos magnifiquement agencé du marché dominical de Chichicastenango n'ont pas pu contrebalancer nos catastrophes pipingcaristiques.

Quoique Chichi fut un plaisir, des couleurs à foison, un rythme enivrant, entre fils à tisser et moments de vie, un vrai délice.

Ce n'est pas un guide touristique du Guatemala qu'il nous fallait mais un almanach de tous les garagistes du pays.

Nous fuyons les descentes trop raides (nos freins fraîchement remplacés nous ont à nouveau lâché), ce qui nous semble impossible au Guatemala. C'est donc en deuxième voire en première que nous voyons défiler lentement le paysage dans un bruit tonitruant.

Quelques jours plus tard, c'est le turbo qui prend le relais pour les montées: nous constatons une perte de puissance et un bruit de frottement à l'accélération.

Et pour terminer, notre pot d'échappement s'est fendu en deux morceaux.

Le pipingcar semble tout de même nous préserver en étalant les pannes tous les deux-trois jours..

Nous faisons donc changer le filtre à air à San Pedro Sacatepequez, réparer le turbo à Antigua et souder le pot d'échappement à Flores.

Voilà pour le côté mécanique !!Pour ce qui est du côté « confort de vie », nous constatons notre impossibilité à cohabiter encore plus longtemps avec une nouvelle pensionnaire, une souris , que nous soupçonnons de voyager clandestinement dans notre casa rodante depuis quelques pays déjà.

Celle-ci a déjà entamé notre réseau de fils électriques : la jauge de l'eau ne nous donne plus de renseignements utiles.

L'achat de trappe devrait, nous l'espérons, arranger cette affaire ....

Pour les autres désagréments, je ne ferai que les citer brièvement afin de ne pas alourdir plus que nécessaire mon texte : la toile du pare-soleil est déboitée, notre cuve d'eau usée fuit, notre transformateur pour charger l'ordinateur ne fonctionne plus,..

Voilà, voilà, voilà.

Je pense que d'aucun ne m'en voudra d'avoir tardé avant d'annoncer cette « avalanche de catastrophes ».

Pour l'heure, rien à signaler depuis 36 h. Nous pouvons enfin profiter de l'un des plus beaux paysages du Guatemala: le ponton de notre bivouac s'élançant dans le turquoise du Lago Peten.

Heureusement entre les catastrophes, les belles rencontres se succèdent: celles de Yolande, d'Emilie et de Romain et de la famille Riss.

De belles soirées à échanger, à s'éveiller sur d'autres horizons, à penser avenir et sérénité.