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dimanche 6 mars 2011

Lago Atitlan.

Notre pipingcar entame la descente vertigineuse qui mène à Panajachel, petite ville bordant le Lago Atitlan, manifestement l'un des plus beaux lacs du monde. Trois majestueux volcans encerclent ce lac d'altitude, le paysage est à couper le souffle.
Ce  n'est qu'à notre arrivée que nous apprendrons que notre vie s'est jouée de peu. Deux coups de freins supplémentaires et notre aventure se serait terminée dans un dégradé de bleu et de vert, entre ciel et terre. Car à quelques mètres de notre bivouac, nos freins ne répondent plus.
Le lendemain, El Padre, en bon gestionnaire de crise, nous laisse, les niños et moi, nous embourgeoiser en bord de piscine, le temps pour lui d'arpenter la ville à la recherche d'un taller mecanico (garagiste). Le verdict tombe rapidement, la fin de vie de nos plaquettes de frein est proclamée. Notre escadron de garagistes (ils sont 12 à se disputer notre campingcar et un petit local de 6 m2, pas d'autres véhicules à l'horizon) se lance à la recherche des nouvelles pièces, l'un part en vélo, l'autre téléphone à Guatemala Ciudad, .... pendant qu'el Padre nous rejoint pour une promenade touristique à Gringotenago alias Panajachel (rien ici ne semble authentique sauf les Américains qui sillonnent les rues). El Padre n'a pas le moral pendant que moi, je sauve la face.
Fin de journée, mauvaise nouvelle, les mots s'enchainent: introuvable, réparation provisoire, Etats Unis, 10 jours d'attente.
Le pipingcar en bord de route, deux roues en moins, nous offre un spectacle désolant, la pluie s'en mêle, la nuit prend place, on cogite aux possibilités qui s'offrent à nous, on se résigne,...
Il est 18h, j'ai envie de dormir, les enfants ont faim et El padre fait les Cent Pas.
Un silence de non-dits envahit l'atmosphère brisé quelques minutes plus tard par mon incompréhension. Comment est-il possible qu'avec une étagère remplie de pièces détachées, nous n'ayons pas de plaquettes de frein de rechange ?
Et là, contre toute attente, El Padre cherche et trouve les pièces tant espérées. Après quoi, bizarrement, une subite envie de prendre l'air s'impose à moi.

Le lendemain, le pipingcar au garage, la famille peut embarquer pour une virée sur le lago. Tout simplement majestueux.

Santiago, sûrement le plus authentique des villages bordant le lago, dévoile une population maya ancrée dans les traditions.
Les femmes arborent fièrement le huipil , sorte de tunique décorée de motifs et de dessins brodés qui représentent des symboles traditionnels et le corte (ou refajo), jupe constituée d’une pièce de tissu de 7 à 10 m; tandis que les hommes portent des fajas , longues bandes tissées enroulées autour de la taille et des tzutes qui servent tantôt à se protéger de la fraîcheur tantôt à transporter des marchandises ou à couvrir des paniers.
Les styles, motifs et couleurs de ces vêtements varient selon les villages et trouvent leur origine dans la volonté des colons Espagnols de distinguer les populations.


Nous visitons l'Eglise Santiago Apostol  qui associe dans une esthétique particulière religion catholique et culte Maya, nous assistons également  à un étrange rituel dont nous ne saisissons pas la signification : un petit groupe composé de femmes entame une complainte larmoyante et déchirante  qui vous prend aux tripes..


 Nous arpentons ensuite  les ruelles à la recherche de Maximom, divinité locale issue  d’un mixte entre des dieux mayas et  Judas. Celui-ci fait l’objet d’un culte dans toute la société et est installé dans la maison d’un habitant de la ville pendant une année avant de déménager dans une autre demeure, ce qui rend le jeu de piste plus difficile .
Après une recherche où toute information destinée à nous mener sur la piste se monnaie, nous voici enfin en face de la « statue de bois » de Maximon. Celui-ci est  drapé d’écharpes de soie (ou de cravates) colorées et ses vices  favoris sont la cigarette, l’alcool et l’argent….pour preuve les quelques quetzals à déposer en vue de prendre la traditionnelle photo.

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