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samedi 26 mars 2011


Nous sommes au Mexique!!
Depuis notre arrivée, pas de problèmes techniques à signaler. Il faut dire qu'on ne bouge pas beaucoup.
Le sédentarisme semble être le mode de voyage qui convienne le mieux à notre pipingcar.
Prendre le soleil, recharger ses batteries et emmagasiner la chaleur, notre casa rodante adore.
Nous voilà donc depuis 5 jours en bord de mer, les pieds dans le sable sous les cocotiers.
Comme voisins , une sorte d'alliance francophone échouée ,ici,depuis 1 mois : 3 camping cars français et 1 belge semblent ne plus pouvoir décoller.
Des voyageurs en grève , est-ce possible?
Les revendications? Plus d'espace, plus de solitude, plus d'adultes.
Deux adultes face à des niños, c'est trop peu!
Donc, nous, petits bipèdes exténués, sur les nerfs voire déprimés par les frasques de notre pipingcar, à deux doigts parfois de prendre la tangente pour le pays plat, participons à notre manière à ce mouvement des plus pacifistes.
Sourire au soleil, s'échauffer les pieds sur le sable brûlant et sacrifier notre peau hâlée aux moustiques.
La perte d'envie de ces dernières semaines a malheureusement laissé des traces virtuelles. Plus ou pas de nouvelles sur le blog.
C'est que notre but était de faire rêver et pas de faire pitié.
Le silence m'a semblé la meilleure arme face au cynisme de la situation.

Petit retour en arrière : de notre ponton plongeant sur le Lago Peten, nous avons pris la route pour Tikal. Ainsi se sont dressées face à nous des pyramides mayas ancestrales.
Ici, on s'imprègne de la magie et du mysticisme de ce lieu enfoui au coeur de la jungle.
C'est à 4h30 du matin qu'el Padre a bravé la nuit étoilée pour assister au réveil féérique et parfois hostile de la faune environnante.
Ici, l'aube s'accompagne de cris, de chants, de bruissements, d'une cacophonie multidirectionnelle célébrant l'éveil d'une nouvelle journée.
El Padre, littéralement envoûté, nous racontera les premières lueurs du jour, la subite clarté déposée sur les marches du Templo IV, l'atmosphère étrange et éphémère qui règne en ce lieu.











Le lendemain, départ pour le Belize.
El Padre, remonté à bloc, nous concocte un petit itinéraire de 10 jours qui devrait me rebooster.
Première étape : partir à la rencontre des mennonites, personnes d'origine européenne ayant immigré vers le Nouveau Continent vers les années 1920 car ils étaient persécutés en raison de leur foi.
Ceux-ci sont généralement blonds, portent pour les hommes des salopettes et pour les femmes, une robe stricte et un bonnet noir.
Ils parlent encore aujourd'hui un dialecte proche du vieil allemand
Pour ce faire, passage d'un petit rio sur un bac; l'affaire est singulière.
Quatre rastas nous y accueillent (dreads, pétards en mains et dents en or) et nous font signe d'avancer et là,.... grosse tuile. Le pipingcar, dans un bruit strident, s'immobilise, deux roues sur le bac et le porte à faux arrière écrasé sur la terre ferme.
Bien sûr, c'était couru d'avance, je l'avais prévenu!
Quelques explications : pour arriver au rio, la pente est relativement raide et pour accéder au bac, il y a une petite montée.
Bref, nos roues arrière ne touchent pratiquement plus le sol et impossible d'avancer ni de reculer. Nous sommes bloqués!!!
Les pick up s'accumulent derrière nous : une famille maya, un mennonite , des rastas....voilà, nous avons comme spectateurs les trois communautés qui se partagent le pays.
Tous finiront quelques minutes plus tard par pousser notre pipingcar.
Soulagés, nous poursuivons la route; notre chasse aux mennonites peut commencer. Nous guettons le moindre coin de rue à la recherche d'une petite charrette, d'une petite coiffe blanche.
C'est qu'on veut de l'authentique, on veut retrouver le Charles Ingalls de notre enfance et la déception sera complète: rien ou très peu à se mettre sous la dent.

Cette matinée pathétique, cette chasse à l'homme sordide s'achève par un petit dîner en bord de route.
Deuxième étape de la journée: la côte caraïbe et Gales Point, l'antre des lamantins ou veaux marins.
A force d'en avoir croisé toute sa vie (c'est l'une des injures préférées de  mon petit mari), el Padre veut pouvoir les admirer, cette fois, dans leur milieu naturel.
Mais petit imprévu, la highway s'avère être l'une des pires pistes de notre voyage (17 kms en 1h30) , tôle ondulée, poussière rouge, un vacarme incessant résonne dans le pipinghabitacle .
Il fait donc nuit noire quand nous arrivons exténués dans ce petit village des Caraïbes aux maisons construites sur pilotis.
Nous bivouaquons en bord de lagune, savamment éclairée par la lune .



Nous respirons le silence retrouvé et nous laissons surprendre par la doyenne des lieux qui viendra nous offrir quelques sandwiches bien fournis.
Le lendemain, après avoir constaté la perte définitive de notre pot d'échappement (qui doit à l'heure actuelle trainer sur la piste) nous partons voir les lamantins!!!!!
Avec nos niños équipés de leurs gilets de sauvetage, nous prenons le large et là, commence ce que je qualifierais d e « danse des nez » car , toutes les cinq minutes, nous voyons une masse informe (qui s'avère être le nez d'un lamantin) sortir de l'eau à 15-20 m de nous et ce, pendant 2 secondes.
Hum!!Quel spectacle!!
Au début, enjoués, ensuite, déconcertés, vite déprimés, nous écourtons l'excursion pour reprendre la piste (d'une durée de 2 h cette fois) et prenons la décision irrévocable d'atteindre le Mexique dans la journée.
D'un itinéraire paraissant exaltant de 10 jours, nous serons restés que deux jours au Belize.


E Viva Mexico!!!
AAAAAAAAAAh, le Mexique.
Notre premier contact mexicain fut le sourire de la caissière du supermarché Chedraui de Chetumal
Le passage des portes automatiques fut saisissant, les foulées sur la grande allée de carrelage lustré, une surprise, la quantité astronomique de pâtisseries, une bouffée d'air, la vue des pizzas une explosion de joie. S'en sont suivies les accolades aux rayons yaourts , les bonds de 3 mètres dans l'espace fruits et légumes et l'apothéose devant la boucherie.
C'est une avalanche d'émotions , des oooooooooooh, des aaaaaaahh qui déferlent.
Un mélange de stupeur, d'euphorie nous enivre
Nous sortons fièrement, notre caddie surchargé dans la nuit, direction le camping.
Il nous faudra attendre le lendemain avant de pouvoir admirer le paysage.
Autant de beauté, de grandiose est à couper le souffle.
Quel Dieu a pu imaginer autant de nuances?
Le spectacle est sublime, le turquoise a pris possession de nous.
La transparence, les récifs coralliens et le sable d'une blancheur éclatante sont à portée de mains, il n'y a qu'à profiter, regarder, sentir.
Tous nos sens sont en éveil.
La côte caraïbe du Yucatan nous replonge au paradis
Notre voyage semble prendre un nouveau tournant, nous cumulons les rencontres avec d'autres voyageurs francophones qui nous content leurs aventures, leurs ressentis.





Après Chetumal, le lago Bacalar et Tulum, le rêve continue à Xpu-ha où nous rencontrons nos aventuriers échoués sur un banc de sable. Les niños se font des copains et la quiétude reprend possession de notre pipingcar, qui depuis notre arrivée au Mexique se refait une santé: Marco, de ses doigts de fée, nous répare notre allume-cigare ( notre ordi peut se recharger à nouveau) et Gilles répare le piezo de notre chauffage.
Que demander de plus??


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