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mardi 25 janvier 2011

A quelques kilomètres de la frontière du Honduras, à Somoto nous nous faisons littéralement kidnapper par une famille de guides locaux autoproclamés.
Le pipingcar échoue dans le jardin et est envahi par la familia dans sa totalité.



Durant une journée et une nuit, nous vivons au rythme de cette famille formidable.
Nous faisons connaissance avec tous les enfants ( entre 19 et 35 ans) de la maison .
Après Henry, Nora, Raquel, Zulema,Yony, Maudiel,Olvin, Roybin, Elmer, Carmen,nous croisons Reyes et Maria, les chefs de cette petite tribu.
(Vous avez maintenant l'embarras du choix les filles :un petit Maudiel Bail ,un petit Roybin Baleno et une petite Zulema G...s,en souvenir de notre voyage)

Quand y en n'a plus, y en a encore: les voisins, les belles familles et le petit dernier de la lignée , Yovany ( 3 ans)
On nous présente tous les animaux de la maisonnée : les 4 chiens, le petit veau de 3 semaines, les 4 vaches dont une a un plâtre (patte cassée), le cochon (avec lequel ils feront du jambon) les poules, les poussins, 2 petits chatons, des dindonneaux et les canards et...j'oubliais el burro (l'âne) qui nous accompagnera le lendemain lors de la visite guidée du Canyon de Somoto.
Les présentations faites , avec nos airs "à ne pas vouloir déranger", nous sommes happés par nos hôtes qui racontent, font visiter, cuisinent, regardent la télé.
Impossible de rester une minute seuls, ici!!!!
La famille Soriano Rivas vit pratiquement en autharcie. Ils mangent ce qu'ils produisent. Les femmes dirigent la cuisine : fabrication de fromages (très bons),cuisson lente au feu de bois du riz, des pommes de terre, des camotes, confection de tortillas. Leur incombe également les allers et venues au puits , 50 mètres plus loin, armées d'un seau qu'elles transportent sur la tête ( il n'y a pas d'eau courante).




Les hommes se partagent les tâches plus ardues : la traite des vaches, la culture dans les champs , les visites du canyon; certains travaillent à la ville.
Tout ce petit monde fourmille, rit, semble ne jamais vouloir quitter la sûreté familiale.
J'apprends à cuisiner les camotes (fruit ressemblant aux pommes de terre ayant pratiquement le goût des pommes de terre en plus sucré, seuls les connaisseurs sauront apprécier... "muy rico" comme dirait Zulema.) et cela, en grandes quantités . Cuisiner pour douze, c'est une première pour moi!!
On m'initie à l'art de la tortilla , la confection du fromage et aux vertus cachées des frijoles.
Zulema et Raquel me font faire le tour du propriétaire . Quatre chambres pour loger tout ce petit monde !!
Je m'étonne de la répartition, la maman semble partager son lit avec ses deux filles ( 23 et 27 ans) et le pendant que le lit d'à côté accueille le papa et son petit-fils.
L'asticot s'étonne de voir sortir des poussins des armoires pendant que  la croquette joue au ballon et lance des pierres.
El PAdre joue les orateurs  et fascine son auditoire par notre vie d'Européens  et puis, comme à son habitude, dérive sur le foot ( PS : Tranche et Pas peuvent être rassurés, ils s'y connaissent moins qu'eux et ils ne sont même pas au courant des dernières rumeurs de mercato).

J'apprends qu'ici une extraction dentaire coûte 6 $, qu'un soin en coûte 10 et que le fils aîné qui travaille en ville gagne 3 $ par jour.
Les temps sont durs mais l'accueil, l'hospitalité, la joie qui règne ici donnent envie de faire quelques hermanos (frères) à nos niños.
Le lendemain, nous troquons notre casquette de parent baudet avec un âne, un vrai!!!

C'est que notre marmaille se plaît bien sur les équidés, ce qui n'est pas pour nous déplaire . Nos lombaires les en remercient.
Direction le Canyon de Somoto, ce joyau de la terre connu du grand public depuis peu (environ 7 années) nous en met plein les yeux.

De majestueuses falaises ornées d'orchidées, des cactus tels des chandeliers sur les versants. De piscine naturelle en piscine naturelle, nous marchons, nous voguons (en barque) et pneumatisons (en bouée), là où le soleil ne peut s'inviter.




Dur d'annoncer notre départ, ils sont à deux doigts de nous donner les clés (s'il y en a) de leur maison , nous sommes priés de rester un jour, deux jours, un mois, deux mois,...toujours.
Il ne va pas falloir rater notre départ. Je m'occupe de divertir la famille pendant qu'El PAdre harnache les enfants et s'installe au volant , prêt à démarrer.
Trente minutes plus tard (c'est que ça prend du temps d'embrasser une vingtaine de personnes), nous sommes fin prêts .

Adios, suerte para todos y muchas gracias por la hospitalidad.

2 commentaires:

  1. Quel bonheur de vous lire. Bravo pour la prose,(je fais de la prose disait M. Jourdain dans l'oeuvre de M. Poclin).
    Le plaisir de faire ce voyage transpire des photos que vous publiez. Je ne doute que votre passage laissera de mervilleux souvenirs à ces familles qui dans la pyramide de Maslow sont restés à la base mais qui sont visiblement heureux...

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