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vendredi 8 avril 2011


Deux jours que nous sommes à Palenque et pas l'ombre d'une pyramide...

On remédie à ça dès aujourd'hui au grand désarroi de nos niños qui sont à deux doigts de faire une indigestion ..... de ruines maya. « et c'est quand qu'on va à la piscine? »
De grands édifices se succèdent au milieu d'une jungle luxuriante. Les cris des singes hurleurs, toujours aussi indéfinissables, accompagnent notre visite. Le Temple des Inscriptions, grandiose, signe le règne du Roi Pakal, qui, à l'époque était considéré comme un géant avec son mètre septante. Certainement, el Padre est né 1200 ans trop tard, car ici, sa destinée aurait été tout autre. Il ne cache d'ailleurs pas aujourd'hui son contentement de dépasser d'une tête les habitants du Chiapas.
Nous poursuivons notre balade par le tombeau de la Reine Rouge et foulons les hautes marches du Palacio qui nous délivre ses secrets, un enchevêtrement de couloirs, de chambres ainsi que des murs arborant des reliefs représentant les rites et coutumes des sujets du Roi Pakal, notre guide nous montre même les toilettes version maya ainsi que les bains vapeur.


Se retrouver à l'intérieur de cette gigantesque enceinte et se retrouver plus de 1000 ans en arrière est un vrai régal. Les peintures, les voûtes caractéristiques de l'architecture Maya et les stèles captivent nos regards
Comme pour les autres sites Maya, Palenque a mystérieusement été abandonnée vers 900. Diverses hypothèses sont émises, les terres devenues moins fertiles ou les effets désastreux de la consanguinité (hommes à 6 doigts, pieds bots, albinos).
Les heures défilent, le temps semble toujours s'arrêter au milieu de ces montagnes de pierre.
Pour la dixième fois nous entendons « c'est quand qu'on va à la piscine ».
Palenque sera le dernier site Maya de notre voyage.
«  c'est quand qu'on va à la piscine »
« Bon, bon, on passe au musée et on y va »

AAAAh la piscine! Le clou de la journée pour les ninõs, un moment de repos pour nous, quoique, le spectacle nous maintient éveillés. Car à peine, nous posons nos fesses sur le transat que des splash, des splouch, des cris envahissent la quiétude du lieu, on n'entend même plus les singes hurler..
C'est le monde à l'envers, je pense n'avoir jamais vu l'asticot aussi à l'aise, le milieu aquatique lui donne des ailes. Rester coucher serait un gâchis, je me lance à l'eau. On joue à n'en plus finir, c'est excellent!!
On fait la course et c'est l'asticot qui gagne, on entame un « 123 piano » il se retrouve dans mon dos alors que je ne me suis même pas encore retournée, il saute aussi alors que sur la terre ferme, c'est chose impossible. Son corps est porté, soutenu, c'est un sentiment de liberté qui l'enivre, il est tout sourire. L'eau chlorée lui permet de baisser son attention qui est toujours en alerte dans d'autres circonstances, il se lâche admirablement bien. Ses difficultés disparaissent à l'approche de ce grand trou d'eau, c'est l'un des plus beaux cadeaux que nous offre ce voyage.
Dur pour nous et les ninos de quitter cette piscine, mais la route nous appelle.
L'asticot: « papaaa, tu as fermé le gaz » la croquette: « la fenêtre de toit est ouverte, vite, vite » « papa tu as mis tes phares ». Deux et quatre ans, les niños ont déjà le campingcar dans le sang. Ils jouent les sentinelles pour leurs parents qui s'avèrent incapables de penser à tout.
Après l'inspection des enfants, le signal est donné, direction Agua Azul. Route de montagne, sinueuse.....Elle présente autant de tournants que de topes (dos d'âne) qui sont mal ou pas indiqués, il faut avoir l'estomac et les reins solides.
Après 60 km à ce régime, soit 1h30 plus tard, un attroupement de policiers empêche toute personne de passer. Des rebelles Zapatistes se sont emparés de la voie d'accès qui mène à Agua Azul., nous ne verrons donc pas les bassins turquoises tant espérés. Plus loin, c'est une véritable horde de policiers qui nous fait signe de quitter l'endroit au plus vite, ils semblent se préparer à un affrontement.
Il ne nous reste plus qu'à poursuivre la route, même si la nuit gagne du terrain. On nous indique la prochaine ville à 1h de l'endroit où nous nous trouvons. C'est après deux heures de zigzags et de rebonds (toujours les topes encore plus difficiles à repérer quand il fait nuit) que nous pouvons poser nos roues sur le parking d'une station service. Le bivouac de rêve ne sera pas pour ce soir.

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