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lundi 2 mai 2011


Un pare-brise fendu de part en part, un rétroviseur bringuebalant,un pare-choc avant tenu par quelques morceaux de scotch, un trou béant dans le pare-choc arrière et un petit niño dans le tiroir depuis 7 mois. Les Baleno, nos amis français rencontrés au Panama, ont atterri à Puerto Escondido, il y a trois mois.
Pendant que le camion tente de se refaire une beauté, nos aventuriers posent leurs affaires à el Pueblito, résidence 100% canadienne qui n'a rien à envier aux décors hollywoodiens de Melrose Place. Les maisons colorées aux terrasses juchées sur les toits et couvertes de palapas, se reflètent dans l'eau limpide de la piscine centrale. Du luxe pour ces quelques mois de pause. La plage et la vie mouvementée de Puerto Escondido comme paysage.
De Oaxaca à Puerto Escondido, 300 km, une bagatelle que nous parcourons en 10 heures, le Padre accroché à son volant , les niños et moi, les yeux rivés sur le paysage qui défile. Les terres aux allures désertiques font place aux forêts de nuages à quelques 3000m d'altitude, la route en lacets ne laissera entrevoir l'Océan Pacifique qu'au dernier moment.

 Nous ferons une halte d'une nuit à Zipolite le temps pour nous de déguster des fruits de mer avec vue sur le large.
Puerto Escondido, enfin....
Oa du pain sur la planche :cours d'anglais pour El Padre, 10 kg de linge à laver, bouteille de gaz à faire remplir et notre sixième pneu crevé à réparer, mais le clou de notre visite, Leni, conçu au Perou, une vie intra-utérine bercée par le ronronnement du camping-car traversant l'Amérique Centrale et né le 11 avril au Mexique. Les yeux à peine ouverts et déjà toute une aventure derrière lui.


C'est donc avec un plaisir énorme que nous retrouvons Steph, Mymi, Driss et Leny trois mois après notre dernier au revoir à Granada, Nicaragua. Le récit de nos rencontres, de nos galères, de nos parcours volent un peu la vedette, au petit franco mexicain, endormi dans son berceau. On rit, on partage un bon barbec, on s'enflamme et on saute dans la piscine.
 Et là, grave erreur nous signons à notre insu la fin du rêve mexicain de nos amis. Une canadienne bien charpentée, cheveux roux hérissés sur la tête, ne supporte pas la vue de nos enfants dans la piscine et n'hésite pas à nous le faire savoir en poussant une colère digne des mauvais jours de nos niños. Nous ne tardons pas à connaitre le calvaire qu'elle fait subir à nos voyageurs depuis leur arrivée. Elle semble avoir entrepris une guerre anti-famille dans ce petit paradis. Les raisons émises, la désertion de ses copines expats de son cours d'aquagym qui manifestement n'ont aucune confiance dans les couches aquatiques huggies que porte Driss.
Des scènes, toutes de plus en plus ridicules et pathétiques s'enchaînent au grand désespoir de nos hôtes qui se voient deux jours plus tard priés de déguerpir de leur lotissement. Le spectacle est affligeant, ces colons modernes qui s'emmurent à coup de billets venus directement de la caisse de retraite et qui profitent allègrement de la main d'œuvre bon marché de Mexicains pure souche ne semblent pas connaître les vertus de l'hospitalité et des sourires. La déraison prend donc place, la police s'en mêle et la triste constatation d'un conflit insoluble oblige notre famille nouvellement agrandie à faire leurs valises.


Entre scènes de voisinage et soleil brûlant, c'est ici, entourés de nos amis que nous fêterons l'anniversaire de la croquette.
Grande journée, savamment préparée par ses parents. A peine les yeux ouverts, les messages des copains, de la famille font briller les yeux rieurs de notre petite princesse: naaaannnn, je suis pas une princesse, je suis une fille. Bon, font briller les yeux rieurs de notre petit ange : naaaannn, je suis pas un ange, j'ai pas des ailes. Donc font briller les yeux rieurs de notre petite fille qui ,du haut de ses trois ans, a déjà un esprit de contradiction des plus aiguisés.
Après cinq taxis qui nous passent sous le nez, enfin une voiture s'arrête aux signes lancés par nos niños qui heureusement ont encore besoin de nous pour communiquer notre destination au chauffeur. Direction el pueblito, une chasse aux trésors nous attend. Accompagnée de Driss,  de l'asticot, de Lena et  de Dorian, Yulia gravit escaliers, passages secrets et miradors à la recherche de poupées mayas, monnaie d'échange pour l'acquisition de ses cadeaux. L'entreprise est une réussite :les papiers colorés jonchent déjà le sol et les jouets valsent de mains en mains.
 Nous serons 13 autour de la table d'anniversaire de notre croquette, barbecue avec un gratin dauphinois (ce sont mes yeux cette fois qui brillent) un gateau au chocolat avec du vrai chocolat (non mais arrêtez c'est l'anniversaire de la croquette pas le mien) et une piñata à l'effigie de Dora pour finir. Ce dernier artifice suspendu au dessus de nos têtes depuis le début du repas sera le sujet d'une conversation enflammée. Car la tradition veut que nous l'éventrons afin de libérer les bonbons enfouis dans ses entrailles. Il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Il est vrai que le spectacle est singulier, on ne frappe pas Dora tous les jours quand même. C'est donc sans grande conviction que chacun frappe sagement la meilleure amie des enfants et ce sera, ironie du sort, un grand coup de bâton entre les jambes qui clôturera ce supplice. C'est que nous ne sommes pas très fiers de cette « tuerie » même si nous sommes conscients que nous n'avions pas la vraie Dora face à nous. En conclusion, ce qui au premier abord semblait être une bonne idée se soldera par une vague introspection parcourue de fous rires.
La nuit tombe, les paupières se ferment sur les petites étoiles qui brillent encore dans les yeux de la croquette: trois ans, je suis grande maintenant!!!

 

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