Le 2 janvier 2011
L'asticot a dormi avec moi cette nuit, dans le grand lit de papa et de maman.
Une nuit un peu agitée moins que la précédente. Deux réveils en pleurs « je dois faire caca » ont bousculé nos rêves.
El Padre quant à lui a testé les fauteuils de notre salle multifonctions (salle à manger, bureau, classe, salon et maintenant chambre) coincé entre la table et les coussins. C'est quand même lui qui voulait l'aventure avec un grand A.
La fièvre semble être tombée, on décide de tenter une promenade dans le Parc Rincon de la Vieja, nous verrons plus tard si une visite médicale s'impose.
On ne se faisait pas d'illusions et on a bien fait, nous avons repris notre costume de parents baudets pour la journée.
Forêt tropicale sèche avec bruine incessante, seuls quelques rayons de soleil traversent le ciel criblé de branches et de feuilles.
Une ascension éprouvante, les mouchettes envahissent notre espace vital, nous croisons des figuiers étrangleurs n'ayant laissé aucune trace de leurs victimes, seuls quelques morphos accompagnent notre folle aventure.
......se cache ici tantôt une gigantesque cascade, un volcanito, des bains de boue bouillonnants, un lagon fumant, une odeur de soufre nous guide ( l'asticot: »ça ne sent pas bon ici »), nous nous confrontons à l'hostilité et à la beauté de la nature.
Les jambes flageollent mais notre volonté d'arriver au bout nous taraude
Du pont suspendu rouillé, nous n'en avons fait qu'une bouchée, de la traversée d'un torrent , ce fut un jeu d'enfants.
Mais le passage sur un tronc d'arbre enjambant une rivièreà l'allure folle fut, pour ma part, un véritable coupe-gorge car, au moment le plus périlleux, ma dextérité s'est envolée sous le poids de la croquette ou sous la crainte de perdre l'équilibre, je me suis sentie projetée en arrière, m'élançant dans le vide pour un ultime saut.
C'est à un quart de milliseconde que ma vie et celle de la miss s'est jouée, l'ultime facteur temps de l'action, du geste qui sauve, la prise de la dernière chance.
Tétanisée mais vivante, la pointe de mes pieds touchant encore le tronc, une ou deux mains sur la corde de rappel, le reste du corps voyageant dans le vide et la torpeur qui envahit le regard bleu de la croquette......
Seul El Padre,le compagnon de toujours, présent pour me sauver de mon envie de vivre des sensations fortes.
(Je tiens à préciser que l'aventure , pour les besoins de l'ouvrage, a été quelque peu romancée mais que les noms des personnages sont certifiés exacts).
Malgré les enseignements de cette journée d'importance le quotidien et ses dérives reprennent leurs droits. L'asticot ne pète pas la forme mais nous veillons à ce que cela ne s'aggrave pas
De plus, nous devons trouver au plus vite une lavanderia car notre pipingcar prend doucement des allures de bac à linges . 25 kilos de linge sale envahissent notre espace de vie , il est temps qu'il réintègre nos armoires accompagné d'une senteur printanière. (ce qui, faut-il le préciser, est loin d'être le cas pour l'instant)
Piste de 20 km: une pierre vient se loger entre les roues arrière jumelées. Arrêt improvisé, on va tenter de la déloger avec un marteau (est-ce une bonne idée?).
Pas le temps de le sortir, une minute plus tard , un camion débarqué de nulle part s'arrête, nous débloque tout ça en un rien de temps : barre de fer, marche avant, marche arrière et le tour est joué.
Que nous serait-il arrivés s'ils n'avaient pas débarqué?
Les as, soyez prudents, nous vous conseillons de vous inspirer du paresseux pour traverser les ponts de singes. L'acquisition de harnais de sécurité avec 2 longes et crochets vous permettrait de traverser en sécurité les endroits périlleux.
RépondreSupprimerNous espérons que Kéo a retrouvé la pleine santé et qu'Olivier a regagné la couche nuptiale, soyez sages !
Je n'ai pas raconté tout à Bonne Maman. Elle me réclame des cartes pour lui permettre de suivre vos périgrénations.
Dernier mot, j'ai découvert d'autres vidéos sur you tube,... petits cachotiers !!!