5h45 réveil des niños!!!! ça c'était il y a deux semaines. Aujourd'hui ils nous offrent la grasse matinée de 8h, certes nous n'entendons pas l'éveil de la nature mais se retrouver sous la couette est du pur plaisir. Surtout qu'ici dans les montagnes, il fait frais. Nous avons perdu une vingtaine de degrés en quelques heures de route. La petite laine est de mise matin et soir. Même la flamme bleutée de notre chauffage est mise à contribution, nos petits petons ont besoin de se réchauffer.
Aujourd'hui, opération seconde vie, pas pour nous (on n'arrête pas d'en changer) mais bien pour les jouets et vêtements de nos petites têtes blondes. La croquette ne rechigne aucunement à donner le petit train de l'asticot, et lui, la barbie de sa soeur. Bon , j'exagère un peu, ils sont plutôt généreux, rapidement le sac se remplit de jouets. 
Le reste est une autre affaire, nous tentons de donner des jeux à une petite fille maya et la maman s'empresse de déguerpir, qu'en penser? On demande conseil à une commerçante qui nous affirme qu'il est dangereux de donner aux enfants au risque d'en voir débouler une dizaine qui pourraient devenir agressifs. Nous repartons donc avec nos sacs sous le bras, direction Zinacantan, petit village Tzotziles, vivant de l'horticulture et du tissage.

Le reste est une autre affaire, nous tentons de donner des jeux à une petite fille maya et la maman s'empresse de déguerpir, qu'en penser? On demande conseil à une commerçante qui nous affirme qu'il est dangereux de donner aux enfants au risque d'en voir débouler une dizaine qui pourraient devenir agressifs. Nous repartons donc avec nos sacs sous le bras, direction Zinacantan, petit village Tzotziles, vivant de l'horticulture et du tissage.
Les couleurs vestimentaires diffèrent de la veille, des dégradés de bleu,de rose entourent les pommettes colorées des enfants, quelques hommes, jambes nues, arpentent les allées qui partent du parque Centrale.




Nous laisserons nos sacs au jardin d'enfants, quelques sourires gênés, un gracias prononcé du bout des lèvres et nous sommes déjà face à l'Eglise de la communauté indigène.



Ici pas d'épines de pin mais bien des fleurs qui jaillissent de toutes parts, toujours des bougies et des statues baroques représentant les saints.







Nous laisserons nos sacs au jardin d'enfants, quelques sourires gênés, un gracias prononcé du bout des lèvres et nous sommes déjà face à l'Eglise de la communauté indigène.



Ici pas d'épines de pin mais bien des fleurs qui jaillissent de toutes parts, toujours des bougies et des statues baroques représentant les saints.



Après une petite initiation au tissage, nous prenons la route du Musée des Médecines Mayas qui nous permet de prendre connaissance des rites qui subsistent encore aujourd'hui au sein des habitants du Chiapas, descendants directs de la civilisation maya car malgré l'évangélisation de la population par les missionnaires espagnols, les croyances antérieures sont toujours d'actualité. Les anciens Dieux furent associées à des saints chrétiens, ce qui explique pourquoi ils sont plus sollicités que le Christ ou la Vierge, relégués au second plan. De même la croix est associée à l'arbre monde, le Ceiba (les racines représentent le monde souterrain xibalba, le tronc, la vie sur terre et les branche, les cieux), nous rencontrons d'ailleurs beaucoup de croix d'allure préhistorique.
Pour ce qui est de la médecine indigène et traditionnelle, il ressort cinq grandes spécialités, le tâteur de pouls, le guérisseur des maladies osseuses, la sage femme, le connaisseur des plantes et le prêtre des montagnes. Chacun était sollicité selon le problème rencontré.
Avec l'arrivée des colons, les Eglises fleurirent et devinrent tout naturellement un lieu sacré où se déroulent encore des cérémonies de purification. Ainsi les bougies (les quantités, tailles et couleurs dépendent de la maladie), les prières, le posh (souffler cet alcool à base de sucre de canne renforce l'âme et chasse les mauvais esprits) , les sodas (plus faciles à trouver , ils peuvent être utilisés comme le posh) l'encens, les fleurs et la croix sont utilisés à des fins thérapeutiques.
A titre d'exemple, pour guérir ou prévenir une maladie, il faut prier Dieu et brûler 13 bougies couleur or et autant de blanche, de jaune et de rouge. Le guérisseur passera également du basilic ou des aiguilles de pins, voire même un oeuf ou un poulet sur tout le corps de la patiente.
La médecine indigène peut également utiliser les animaux, les minéraux et les plantes pour guérir.
La chair de l'oiseau mouche, la suie, l'urine de mouffette ou la graisse de serpent peuvent être utilisés pour le rhumatisme. Le dard de l'abeille pour les douleurs corporelles, les dents d'araignée pour les inflammations des testicules, la queue de l'opossum pour accélérer l'accouchement et le poulet noir pour conjurer le mauvais sort.
Pour l'accouchement, tout un rituel est mis en place,il a lieu au sein du foyer. La future mère est en position accroupie face à l'homme qui est assis face à elle, la sage femme se place derrière la mère afin de recevoir l'enfant. Celle-ci doit faire trois prières avant la naissance pour conjurer les complications et pour que la vie de l'enfant soit longue et belle.
Pour accélérer l'accouchement, la sage femme donne un oeuf cru et du thé à la mère, et passe trois fois une machette au dessus de l'utérus.
Après la naissance, l'enfant est lavé et le cordon ombilical coupé, on laisse 12 cm si c'est un garçon et 6 si c'est une fille. On passe également un oeuf sur l'enfant pour le mauvais oeil.
Le placenta est enterré dans la maison, s'il est placé à l'envers, le prochain enfant sera un garçon, à l'endroit, ce sera une fille.
Ensuite la mère subit un rituel, un coq si c'est un garçon ou une poule si c'est une fille est déplacé sur tout le corps.
Le recommandations données sont le repos pour la mère, ne pas aller au soleil avec l'enfant (son visage brûlerait). De plus, il est conseillé de ne pas manger d'avocat, d'oignon et de viande si c'est un garçon, risque d'inflammation des parties génitales.
Aujourd'hui, on reprend les vélos pour une balade à San Cristobal de las Casas. La cité coloniale colorie nos efforts physiques. Les niños pèsent lourd! surtout en montée!. Maisons arc-en-ciel, rues pavées, toits de tuile et église à tout va. Le mélange de cultures, la marche cadencée des passants et les étals d'artisanat parfument notre journée. Un vrai régal.






Quelle aventure mes amis!! Que de paysages et de rencontres magnifiques !
RépondreSupprimerPauvre Doudou perdu si loin ...
Profitez bien ...
Bisous à vous 4 ...
qu'ils sont jolis les nouveaux Mexiquains. Keo et Yulia sont devenus des poissons. Bisous à vous 4.
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